Photographies de Reine Celly
Tirages argentiques d’époque, 1937, environ 23x17cm.



L’esprit moderne se passionne pour la Grèce : Eli Lotar, Le Corbusier, Pierre Reverdy, Pablo Picasso, Georges Braque, Roger Caillois, Marguerite Yourcenar, Jacques Prévert, Henri Matisse, Raymond Queneau, Michel Leiris, Fernand Léger, François Mauriac, Jean Cassou, Waldemar Deonna, Jean Cocteau et Reine Celly donc.




Coucher de soleil sur l’Erechtéion.




Kruj, chèvres.


Mykonos, contre-jour.



Les Bouches du Kotor.
A bord du Helas, le soir. 


Rameurs, vers Venise.


Les toits vus de l’Acropole.



Bruges.


Les allers simples pour la Grèce sont fréquents. Au-delà des Cahiers Périodiques, c’est aussi Henry Miller qui, pressé par les lettres de Lawrence Durrell, finit par rejoindre à Corfou ce jeune admirateur qui a découvert Tropiques du Cancer dans des toilettes publiques. C’est Herbert List qui pérégrine et photographie en (bonne) compagnie de George Hoyningen-Huene - et en plein soleil - jeunes hommes, torses antiques, une pieuvre en équilibre et un dalmatien tendant sa tête vers un ciel transparent. Enfin, c’est le poète Andréas Embiríkos qui traduit André Breton, expose Max Ernst et se lie d’amitié avec Marguerite Yourcenar. Elle invente à l’époque Panégyotis, ce fils de paysan qui rencontre en chemin des Néréides. Pour les avoir aimées, il en perdra la parole et la raison : “[…] le bonheur est fragile, et quand les hommes ou les circonstances ne le détruisent pas, il est menacé par des fantômes.”